Le long des côtes "Finistère"

Chapitre 3 : le Finistère Nord

Nous quittions Landévennec franchissant le pont suspendu de Térénez, enjambant l' Aulne .

Nous parvenions alors à Le Faou, ville à partir de laquelle nous basculerions désormais dans le Nord Finistère .

Avec ses maisons médiévales alignées le long de la route la traversant, cette cité portuaire ne manque pas de charme .

On en a cependant vite fait le tour !

Nous ne souhaitions pas visiter Brest . En revanche nous tenions à en découvrir son aquarium : Océanopolis . Jouissant d' une bonne réputation, nous ne l' avions encore jamais visité ... Il nous a personnellement un peu déçus, et avons jugé son droit d' entrée un peu

élevé (20 € par personne) compte tenu de ce qu' il était proposé d' y voir (nous lui avons nettement préféré celui de La Rochelle !) .

Barbara avait une fois encore repéré la présence d' un phare sur notre carte ... Ainsi nous rendions-nous à la pointe du Petit Minou !

Y trônent le fort du Petit Minou, et sur un rocher s' avançant dans la mer, le phare du même nom, relié à la terre par un pont en pierre .

Aligné avec le phare du Portzic, il indique aux bateaux la route à suivre pour entrer dans la rade de Brest .

Nous n' allions pas manquer non plus le phare planté sur la pointe Saint-Mathieu . Il est cerné entre les ruines d' une abbaye,

d' une chapelle, et les plus récents sémaphore de la Marine nationale et un monument dédié aux marins morts pour la France .

La côte est ici découpée, elle dévoile de petites plages de sable lovées dans de petites criques . En toile de fond, le phare rouge et blanc,

ainsi que les ruines de l' église abbatiale, subliment ce magnifique décor .

Nous trouvions agréable le petit port de pêche de Le Conquet . Le village compte quelques très belles vieilles demeures .

Nous nous y réapprovisionnions, avant d' aller nous balader sur la pointe de Kermorvan .

Un joli sentier côtier permet de randonner à travers la presqu' île . Ainsi y découvrions-nous les belles plages de sable

des Blancs-Sablons et de Pors-Pabu . Mais c' est bien un nouveau phare qui initialement, avait motivé cette belle balade ...

à l' extrémité de la presqu'île, celui de Kermorvan avait été édifié sur un rocher granitique .

Dans les environs de Plouarzel, nous nous rendions à la pointe de Corsen, réputée le point le plus à l' Ouest de France et limite théorique

de séparation des eaux entre Manche et océan Atlantique . Étonnamment implanté à 500 mètres du rivage, s' y dresse du haut de ses

plus de 37 mètres de haut, le phare de Trezien .

Dans ce même secteur, nous allions également visiter le menhir de Kerloas .

Il serait aujourd' hui en France, le menhir le plus haut, et qui soit encore debout (près de 10 mètres) .

Nous abordions dès lors le pays des Abers . Nous y suivions sa route côtière : celle de la côte des Légendes .

Nous marquions un arrêt dans le petit port naturel de Melon, protégé dans son anse .

Puis, nous atteignions la cité balnéaire de Porspoder . Stationnés sur l' étroit isthme qui la relie à la terre, nous allions nous balader sur

la presqu' île Saint-Laurent . Depuis sa pointe rocheuse, nous y observions en mer, le phare du Four . Construit sur un rocher de granit,

il sécurise le chenal du Four .

Puis nous longions une très belle côte sauvage, où le vert des pelouses sur lesquelles gisaient d' épars rochers, nous semblait se répandre jusque dans la mer . Nous dépassions alors Trémazan et parvenions à Portsal, tristement célèbre après que le pétrolier Amoco-Cadiz

s' y est échoué en 1978 . Déposée sur les quais du port, l' ancre du super tanker témoigne encore aujourd' hui de ce terrible naufrage .

Nous avons beaucoup aimé nous promener dans les dunes sauvages plantées d' oyats ainsi que l' immense plage de sable blanc

battue par les vents de la très belle presqu' île Sainte Marguerite . Nous y avons pris un très vivifiant bol d' air !

Près de Plouguerneau, nous nous rendions dans un premier temps vers le petit port de Lilia . Nous y regagnions à pieds, la pointe de Kastell Ach’ . Nous y bénéficiions d' un point de vue privilégié sur l’ île Vierge distante des côtes d' environ 1 500 mètres .

Elle est facilement identifiable alors que s' y dresse l' un des plus hauts phares du monde .

Nous bivouaquions proche de la grève Blanche, abrités dans les dunes derrières lesquelles s' étale cette immense étendue de sable blanc parsemée de nombreux rochers que l' assaut des vagues était parvenu à polir .

Proche de Kerlouan, on dénombre plus de ce même type de rochers granitiques caractéristiques, éparpillés sur le sable ;

par ailleurs, beaucoup plus massifs .

Nous visitions également l' ancien village de paysans-pécheurs-goémoniers de Ménéham . Constitué de chaumières traditionnelles,

il tombait en ruines lorsque la commune de Kerlouan et le conseil général y engageaient un joli programme de restauration .

Ainsi, les Bâtiments de France l' ont-ils redéfini à l' identique, tel il avait existé dans les années 1950.

Ces chaumières hébergent désormais une confortable auberge où il est possible de se restaurer, des ateliers d’artistes et d' artisans,

ainsi même qu' un adorable gîte, où il est possible de séjourner .

Le hameau est abrité derrière un imposant bloc de granit où se cache un croquignolet corps de garde . Construite en pierres, cette

petite maison de douaniers était à l' origine, dédié à la défense côtière : on y prévenait les attaques, surveillait les bateaux en perdition .

Les blocs de rochers granitiques dont les formes laissent libre cours à l’imaginaire, sont ici très nombreux ; reposant sur les plages

de sable, on les retrouve également disséminés dans les champs alentours .

Proche de Brignogan, érigé sur la pointe de Beg-Pol, le phare de Pontusval nous offrait un autre bien joli décor .

Nous quittions désormais la très belle côte des légendes et abordions la région du Léon . A Santec, nous foulions le sable de la superbe

plage du Dossen . La marée basse nous permettait d' en atteindre l' île de Siek séparée de Santec par un chenal de 300 mètres .

Roscoff dispose encore aujourd' hui d' une très belle unité architecturale . Nous prenions plaisir à errer dans les ruelles de son centre

historique, bordées de belles demeures bâties par de riches armateurs au cours des XVI^e et XVII^e siècles, pour résister aux intempéries

et aux envahisseurs .

C' est depuis cette petite cité corsaire qu' il est possible d' atteindre par bateau l' île de Batz . Une immense passerelle permet

d' y embarquer à marée basse . Celle-ci mesure pas moins du tiers de la distance totale qu' il est nécessaire de parcourir pour

se rendre sur l' île, éloignée d' à peine 2,5 kilomètres de Roscoff !

Depuis la pointe de Bloscon, on bénéficie d' un joli panorama s' étendant sur la ville occupant la pointe d' un promontoire qui ferme

la baie de Morlaix . S' y dresse fièrement, la petite chapelle Sainte-Barbe, dont les murs blancs servent encore d'amer aux marins .

Nous regagnions ensuite la station balnéaire un peu "léchée" de Carantec . A marée basse, par une route submersible longue d' environ

800 mètres, nous y atteignions l' île Callot . Cette petite île en forme d' hippocampe, nous a paru bien agréable . Stationnés sur un parking

à l' entrée de l' île, où il est obligatoire de laisser les véhicules, nous nous y sommes baladés à pieds .

Perchée sur une colline, toute en granit, la chapelle Notre Dame de Callot a agrémenté la belle balade que nous y avons fait .

Mieux vaut-il être vigilant aux heures des marées afin de pouvoir sereinement quitter l' île . Nous ne l' avions personnellement pas été,

s' engageant sur la route alors que l' eau la recouvrait sur près d' un mètre par endroits . Le Defender nous y autorisait (petite frayeur

tout de même !), alors que le passage avec un véhicule classique était de toute évidence, totalement impossible ! Fendant les eaux,

on a fait un peu le spectacle !

Notre escapade dans le Finistère prenait désormais fin . Allant visiter de la famille dans les Côtes d' Armor, nous ne manquions pas

l' occasion de nous rendre sur l' exceptionnel site de Ploumanac' h . Nous y étions déjà allés à plusieurs reprises, sans que jamais nous

nous soyons lassés d' observer cet étonnant décor résultant d' un amoncellement impressionnant de rochers de granit rose sur lesquels viennent se fracasser les vagues .